Marguerite Desombre
(1934-2011)
“oeuvres récentes”
du 21 février au 12 mars 2011
from 21 february to 1é march 2011
Marguerite Desombre
Cette artiste lyonnaise nous entraîne dans un univers visionnaire avec la joie évidente de nous surprendre. Son dessine précis et raffiné fait des merveilles pour représenter l’hybride, la métamorphose, la combinaison magique de faunes et de flores. Un arbre de vie grouille de têtes de carnaval, ou bien c’est l’arbre de la tentation qui disparaît sous l’emprise de grotesques. Son graphisme d’enlumineur, la richesse de sa palette aux coloris subtils lui permettent d’obtenir des effets dont cheque scène exprime l’illusion. Clin d’œil au monde Bruegel, de Bosch, le poisson pilote et homme oiseau chez Marguerite Desobre mêlent facétie et étrangeté. Ses machines volantes, ses cites englouties, ses arches errantes sur des mers tranquilles relèvent d’aventures fantastiques au pays des songes. Acteurs duels auxquels son imaginaire confère une saveur poétique comme avec Envol I et II, dont la mixité des genres, animal, floral et humain, dispense une poétique de l’espace que n’aurait pas renié Bachelard pour qui « la nature a une manière très simple de nous étonner ».
Dans les choses les plus simples, sommeillent le bizarre et le singulier, pour des images naïves. La matité de la gouache dispense un velouté, une densité à la couleur, qui confère une unité plastique à chacune des compositions d’une parfaite lisibilité.
C’est dans cette disparité que réside l’effet de surprise des poèmes dessinés et peints de l’artiste. Entre leur évidence visuelle et l’inexplicable trouble que recèlent ces gnomes.
Lydia Harambourg /La gazette de l’Hôtel Drouot-25 février-2011