Marguerite Desombre

(1934-2011)

Marguerite DESOMBRE (1934-2011)

Au début des années 1970 commence l’apprentissage de la peinture dans un atelier d’expression.
Très vite la gouache devient son unique technique, désormais elle la maîtrise de façon très personnelle.
En 1983, une multitude de visages commence à envahir ses œuvres.
En 1985, avec quelques femmes peintres, elle fonde “le Groupe”  lieu singulier, académie où les artistes échangent conseils, critiques mais aussi encouragements.

Principales expositions :
Galerie Triangle, Paris
Atelier Museum Haus Ludwig, Sarrelouis (Allemagne)
Forum 104, Paris
La Capitale Galerie, Paris-2011 (exposition personnelle-en permanence)

Extrait :

ʺMarguerite Desombre nous invite à parcourir, à sa suite, les étapes insolites d’un voyage sans fin au pays des songes. Démarche onirique s’il en fut, en dépit de constantes références aux données du réel.

De son propre aveu, c’est en toute connaissance de cause que l’artiste s’est abandonnée, dans un premier temps, aux caprices du hasard.
Tout est parti d’une tache de couleurs – la gouache exclusivement-  fragmentée en d’autres taches qui, dûment travaillées, triturées,  raffermies, tandis que le tableau s’organise, finissent par devenir figures. Figures est, semble-t-il, le mot qui convient,  puisqu’en définitive ce sont de têtes humaines, ou des formes animales, qui émergent du limon originel.

Certes l’emprise des grands visionnaires de l’école flamande, des Bosch, Breughel, Patinir, n’est pas contestée dans la formation de Marguerite Desombre, prédisposée par nature à émigrer dans leur étrange patrie…

Ainsi revendique-t-elle notamment Arcimboldo  et se réclame-t-elle de ses combinaisons magiques de fruits et de légumes mais composées, par elle, de la faune et de  la flore marines, de poissons, de coquillages et d’algues, dessinés avec la même maîtrise dans le trait, la même netteté dans le graphisme que les autres oeuvres d’une artiste dont  la fréquentation d’un univers imaginaire n’a nullement obscurci le regard.ʺ Jean-Marie Dunoyer – 1994

ʺDans ses véritables fresques d’une humanité, de l’Humanité, semée dans les temps et les espaces d’une étendue qui l’élève et l’effare à la fois, Marguerite Desombre réussit parfaitement à exprimer l’originalité, la personnalité , les élans et les limites de chacune des vies que son pinceau lui confie. Des vies, chacune unique mais liées aux autres par les exigences de la condition humaine, c’est à dire de la vie en Société. Tous dans le même bateau mais cependant tous des destins différents, même s’ils sont liés.

La matière même est identique dont sont faits la terre et ses montagnes, la mer et ses rochers, les cités et leurs édifices, les visages des hommes, les animaux et jusqu’aux vents. Marguerite Desombre a raison: même souffrante, l’humanité est tout à la fois le contenant du monde  et son contenu. Rien hors d’elle.

Par la maîtrise avec laquelle, dans tout ce tumulte vivant, elle donne vie à la gouache, l’artiste réussit à conférer de la douceur,  du velouté, de la grâce, fragile et inspirée, comme toutes les grâces, à ses personnages parfois plus mystérieux que les masques qu’ils portent.

La richesse de ses traits et de ses couleurs, ses enchevêtrements esthétiques, ses foisonnements contrôlés, les palpitations qui animent la structure même  de ses oeuvres témoignent combien Marguerite Desombre est attentive à l’épaisseur métaphysique des hommes et à leur destin.ʺ
Jean-Yves Defay, Consul Général de France  allocution -1998 (Allemagne)
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Marguerite Desombre (1934-2011)

La Capitale Gallery, Paris-2011(permanent collection)

“Marguerite Desombre invites us to go all over with her the unusual places of an endless dream’s country. Oneiric reasoning in spite of constant references to the real. According in her personal opinion with full knowledge of the facts the artist let herself drift off at the beginning to the caprices of the chance.

All started with a spot of colour – the gouache exclusively – fragmented in others spots which duly worked, kneaded, firmed up while the painting organizes itself finish to become visages. Visage seem to be convenient because in fact they are human heads or animal figures emerging from original silt.

Certainly the famous visionaries’ influence of the flemish school, Bosch, Breughel, Patinir is uncontested in the training of Marguerite Desombre, predisposed by temperament to emigrate in their strange homeland.

Consequently she claims in particular Arcimboldo and claims from his fruits and vegetables magic combinations but composed by her of the sea’s fauna and flora, shellfishes and seaweeds drawer with the same skill in the line, the same sharpness in the graphic than the others works of the artist whose the acquaintance of an imaginary world has not at all darkened the eye.” Jean-Marie Dunoyer- 1994

“In her real frescoes of an humanity, of the Humanity, through the times and spaces which elevates her and scares her, at the same time Marguerite Desombre succeeds perfectly to express the originality, personality, surges and limits of each life which her paint brush confides to her. Lives every one unique but linked to the others by the requirements of the human society that is to say of the life in Society. All in the same boat nevertheless all different destiny.

Even if they are linked the matter itself is identical of which are made the earth and mountains, sea and rocks, cities and buildings, men’s faces, animals and even winds. Marguerite Desombre is right: even ill humanity is at the same time the world’ container and content. Nothing out of this.

By her mastery which in all the living agitation, she gives life to the gouache, the artist succeeds conferring some gentleness, smoothness, grace, delicate and inspired like all the graces to her characters sometimes more mysterious than masks which they wear.

The richness of her line’s drawing and of her colour, her aesthetic muddles, her controlled profusions, the quivering which drive the structure of her works testify how Marguerite Desombre is attentive to the men’s metaphysical depth and to their destiny.” Jean-Yves Defay, Consul of France speech-1998

 

          Voir l’expo/see the exhibition-2011