Rémi Rubi

«peintures, dessins, aquarelles»

du 17 janvier  au 12 février 2022

 

from january 17 to february  12- 2022

 

Le nu et le paysage

“Il arrive souvent, lorsque je montre mes toiles à mon entourage, que l’on me pose la question : Pourquoi peindre des nus ? À cette question, je répondrai que le parcours d’un peintre figuratif passe par l’étude du nu.

Je me souviens du moment où, suivant les cours du soir des Beaux-arts de Clermont-Ferrand et après avoir dessiné l’Antique en copiant des plâtres, je fus autorisé à dessiner le modèle vivant. Pour la première fois, je découvrais le modèle posant nu au centre de l’atelier. Plus tard, sur les conseils de mon professeur de dessin Paul Eychart, je découvrais à Paris l’académie Grande Chaumière, ses ateliers libres d’après modèle vivant, et cette Ève, cette Vénus, cette divinité archétypale proche de la nature, que tous les artistes ont représentée depuis l’origine de la sculpture et de la peinture.

Alors, il me restait à invoquer tous les grands maîtres de la peinture figurative et à interroger leurs représentations de la nudité. Par exemple, Suzanne Valadon, qui fut modèle et peintre, et dont les nus sont admirables de force et de beauté, Pierre Bonnard, qui a su exprimer l’intimité de sa compagne et modèle Marthe dans son cadre de vie, Picasso, depuis sa vision classique : « Quand je dessine le nu, je pense à Michel-Ange », jusqu’à la dislocation-reconstruction de la figure.

Quant à mes paysages, ils sont le fruit de mes émotions, ressenties lors de voyages, particulièrement en Corse, devant une nature préservée, où la marque de l’homme reste discrète, ou lors de voyages immobiles, en regardant par la fenêtre de chez moi.”