LEWIGUE

“dessins, gravures, collages”

 

du 22 mai  au 9 juin 2018

from 22 may to 9 june 2018

“La peinture de Lewigue revendique l´héritage de l´abstraction lyrique qu’il vit comme le prolongement naturel de son corps et de sa pensée. Le geste qui métamorphose, qui pulvérise la profondeur du tableau, celui par lequel il matérialise une présence, relève simultanément de l´invention plastique et de la poésie.
Lewigue recourt au langage immédiat du signe et de la couleur et travaille dans une état de tension engendrant des déflagrations qui se frayent un passage pour dialoguer avec de savoureux aplats repris par un pinceau, amoureux d’une matière onctueuse. Sur ces fonds apaisés, ocre, blanc, mauve ou bleu, des béances lumineuses galvanisent l´espace originel et réveillent la surface assaillie par le noir. Ce noir force notre regard. Couleur dominante chez Lewigue, il condense toute l´énergie du geste pour nommer l´invisible.
En accord avec sa méditation formelle, Lewigue tente de juguler la respiration cosmique dont il transcrit les mouvements de diastole et de systole
Entre épiphanie et cataclysme, entre fluidité et matité, la peinture de Lewigue inscrit un langage nouveau dans un espace résistant et utopique…”   L. Harambourg

“Lewigue a son alphabet, sa ponctuation bien à lui. Des souvenirs musicaux- Bartôk ou Strawinsky peut-être – me semblent affleurer ça et là dans sa mémoire plutôt que susciter le geste impérieux, dynamique  avec lequel il déclanche d’un coup, d’un « signe », puis prolonge en divers épicentres l’espèce de séisme qui le déchire mais qui lui tient au cœur.

Un séisme qui nous concerne tous, puisqu’il écartèle et fait saigner de toutes les couleurs, y compris le noir de la guerre et le jeune des amours, une terre, un ciel et une conscience qui sont les nôtres, hommes d’aujourd’hui qui trébuchons, paumés par le carré de la vitesses et de la philosophie, de rivières pourries en délires fanés, d’idées exsangues en lunes défuntes…”        Jean Rousselot