Jacques Bonnefon
Jacques Bonnefon
Né en 1947 à Périgueux. Vit et travaille à Bordeaux.
Se penche sur le visage. Interroge l’autoportrait. Le visage est son jardin.
Expositions personnelles/coll. :
1983 Fondation Soulac-Médoc, à Soulac (Gironde),
1996 «Comme autant d’autoportraits », Galerie de la Rue en Pente à Bayonne (Pyrénées/A.
1999 (Feria de Dax) Paquirri, homenaje, Splendid Hôtel, Dax/Landes
2002 «Car il s’agit bien d’autoportraits », Galerie du Colombier à Gargilesse (Indre),
2003 « Visage, Visages », Musée Marzelles à Marmande (Lot-et-Garonne),
2004 « Des carrés des rectangles, peinture », Galerie de l’Astronome à Bazas (Gironde),
2005 participation photographique à l’exposition : « Pierre Molinier/Jeux de Miroirs »,
(+visuels de l’expo et photo de l’affiche), Musée des Beaux-Arts, à Bordeaux,
2006 « Ma galerie de portraits », La Galerie à l’étage (Mairie)/Saint-André (Pyrénées/O) « Identité », Martine Sandoz/Jacques Bonnefon, Château Prieural/Monsempron-Libos (Lot-et-Garonne),
2009 « Artistes de Demain », Palais de l’Europe, Le Touquet-Paris-Plage (Pas-de-Calais), « Poétique du regard -1960-80 », La Capitale Galerie, à Paris,
2010 « A grands traits et en couleurs », Maison de la Fontaine à Najac (Aveyron),
2021 « Le visage est mon jardin », salle d’exposition – Abbaye de Déols (Indre).
2025 « Regards croisés », La Capitale Galerie, à Paris.
Ainsi ma peinture porte-t-elle visages
Le visage s’est tôt introduit dans ma pratique picturale. Sans trop savoir ce qu’il en sortira, j’y vais de mes traits et couleurs de façon aléatoire, jusqu’au moment où le visage apparait, et toujours il se manifeste sans que je l’aie particulièrement convoqué. Ma peinture alors s’affirme, prend forme. Le visage me précède, me suit, s’invite dans toutes mes productions. Ainsi ma peinture porte-t-elle visages.
Il n’en reste pas moins que mon processus de création reste un assemblage de matières malléables, de couleurs sorties du tube, de traits qui s’interposent, se prolongent. Il répond à une mise en forme que partiellement je provoque, mais qui presque toujours s’impose à moi par le fait de la réactivité d’une couleur relativement à telle autre, par la nervosité d’un trait qui s’acharne à l’endroit même où un premier passage aura manqué à convaincre. Tout cela fonctionne le plus souvent indépendamment de ma volonté propre. L’ensemble du processus s’opère tant bien que mal sous le coup d’une force que je me plais tantôt à contrarier, tantôt à accompagner.
Le résultat, un visage certes identifiable. Mais sitôt reconnu comme tel, c’est bien vite sur la toile et son traitement que l’attention se porte. Pour à de la peinture se confronter, juste ce à quoi je ne prétends échapper. Jacques Bonnefon
Quelques notes sur ma peinture
Je pratique la peinture à l’huile sur toile depuis de nombreuses années. Je ne donne pas de titre à mes œuvres, mais un numéro. Ainsi le N°1 revendiqué, remonte à l’année 1978. C’est surtout depuis l’année 1990 que j’en fais une activité régulière. Je n’ai jamais peint que des visages, la plupart du temps d’imagination, sauf pendant une période assez longue où j’ai pratiqué l’autoportrait, et une autre plus courte où j’ai été amené à peindre un certain nombre de visages féminins.
Après une interruption de 3 ans de 2011 à 2013 –afin de privilégier l’écriture, une autre de mes activités-, j’ai repris les pinceaux fin 2013, avec le N°547, pour ne peindre que des visages aléatoires, sans modèle, avec une grande liberté de traitement. Le visage n’est pas toujours identifiable immédiatement comme tel. Le geste est vif, le trait radical. Les yeux, le nez, la bouche sont juste évoqués. Des lacunes volontairement laissées là ou là, comme des respirations. Cette pratique rapide, avec moins de pâte, implique concentration et énergie. Elle s’accorde parfaitement avec mon état du moment.
Avec le temps, le visage s’est progressivement détaché du corps pour devenir une entité en soi, suffisante à elle-même. Disparu le cou intermédiaire qui portait le visage.
De plus, si avant 2010, je mélangeais mes couleurs sur la palette avant de les utiliser, depuis 2014, c’est la couleur sortie du tube qui se retrouve directement sur la toile. Et si mélange il y a, c’est sur la toile qu’il s’opère. D’où l’impression de couleurs plus franches, plus vives, qui se dégage spontanément.
Ainsi, si le sujet de ma peinture reste toujours le même –le visage-, le traitement, lui, diffère sensiblement au fil de mes longues années de pratique. Mon dernier N°, le N° 853.
Mes formats actuels, depuis plusieurs années maintenant : j’alterne entre 60x60cm, 70x50cm, 80×60 cm, par séquences de 6
Jacques Bonnefon, Mars 2025.