Gildas Bourdais

Visions futuristes et mondes lointains

Voici des visions, plutôt optimistes, de mondes futurs et lointains. Ce n’est pas une démarche très courante dans l’art actuel, qui exprime souvent une vision du monde pessimiste. Il y a de quoi, me dira-t-on, mais l’avenir n’est pas écrit. Il y a plus d’un siècle, était apparu un grand espoir de « progrès ». Puis la Première guerre mondiale suscita une montée du pessimisme, d’abord agressivement dans le mouvement « Dada », puis plus subtilement dans le Surréalisme. À la même époque, il y a eu aussi des expressions optimistes, tournées vers l’avenir, comme dans le Futurisme et le Constructivisme. Malheureusement, la Seconde guerre mondiale, commencée avec le nazisme et terminée tragiquement avec deux bombes atomiques, a renouvelé la méfiance dans l’avenir et le pessimisme. On peut penser que l’art abstrait, qui a pris son essor après la guerre, a cherché à dépasser ces temps troublés.  Le Pop Art des années soixante a même illustré une vision optimiste du  « progrès », mais il a aussi exprimé un retour du pessimisme et de la dérision, dans le « néo-dadaïsme ». L’art actuel semble hésiter entre ces tendances contradictoires, mais il offre tout de même une ouverture vers l’avenir. Des progrès scientifiques spectaculaires annoncent chaque année de nouveaux bouleversements, à la fois excitants et inquiétants, notamment une nouvelle ouverture vers le cosmos et l’idée qu’il est plein de vie. Et l’on voit partout des « ovnis » ! C’est pourquoi je crois qu’il y a toujours une place, dans l’art contemporain, pour une vision plus optimiste, une sorte de « néo-futurisme », si l’on veut.  C’est en tout cas ce que j’essaie d’exprimer dans ma peinture. J’ai aussi défendu ce point de vue dans un livre sur l’art moderne, Les Modernes et les Autres, paru en 1990, qui a reçu quelques soutiens critiques, et dans mon livre Visions célestes. Visions cosmiques, paru en 2007 (éditions JMG).
Gildas Bourdais, novembre 2020-préface catalogue

Curriculum artistique :
Né à Nantes en 1939, j’ai commencé à dessiner et peindre au début des années 60, en fréquentant quelques écoles à Paris (Académie Julian, Grande Chaumière, écoles municipales), parallèlement à des études classiques (HEC, 1962).
1967- 69, séjour à New-York. Fréquentation de l’Art Student’s League (classe de Stamos) et de la School of Visual Arts. Quelques toiles à la East Hampton Gallery, en 1969.
De retour à Paris, plusieurs expositions dans les années 1970 – 90 :

1978 et 1980   Galerie Entremonde, Paris Critique favorable de Jean-Marie Dunoyer en 1978 dans Le Monde
1980     Salon des artistes français (sur invitation du critique Henri Héraut)
1988     Galerie Etienne de Causans, Paris
1989     Espace Pierre Cardin, Paris, vente au profit des enfants d’Arménie
1990     Galerie Catherine Pergay, Paris (expo de groupe).

Fin des années 80, écriture d’un livre sur l’art moderne, paru en avril 1990 : Les Modernes et les Autres. Cent ans d’art moderne dans le monde (367 pages, 450 illustrations). Ce livre avait pour objectif la défense, mais aussi la critique, de l’art moderne, dans une période de crise et de dérives « avant-gardistes ». Quelques réactions favorables, dont celles de Michel Ragon, Pierre Daix, Yves Michaud et le peintre George Mathieu.
Commentaire de Mathieu : « Monsieur, j’ai trouvé votre livre tout à fait remarquable. Souffrez que je vous félicite » !

Au cours des années 1990-2000, changement d’orientation, au profit de l’écriture de plusieurs livres, consacrés notamment à l’histoire des visions « cosmiques », et au dossier étrange des ovnis.
Dans mon live Visions célestes. Visions cosmiques (2007), j’ai étudié spécialement la présence de ces thèmes dans l’art moderne et la science-fiction.

Après cette longue période d’écriture, je suis revenu progressivement à la peinture à partir de 2010

2021    La Capitale Galerie, Paris, exposition personnelle (en permanence)
2023    La Capitale Galerie, Paris, exposition personnelle

 voir l’expo / see the exhibition-2023

 voir l’expo / see the exhibition-2021