Colette Banaigs
Corridors
“peintures, dessins”
du 30 janvier au 18 février 2012
from 30 january to 18 february 2012
Colette Banaigs
Artiste peintre née 1927, vit et travaille à Verrières-le –Buisson
1951-1953–Parallèlement à ses expériences artistiques acquises des son enfance auprès d’un grand-père et d’une tante artistes. Colette Banaigs entreprend des études de Philosophie, de Lettre et d’histoire de l’Art, obtient un CAPES d Lettre et un diplôme supérieure de l’Ecole du Louvre.
1959–Première expérience de commissariat d’expositions grâce à Jean Cassou conservateur du Muse Nationale d’Art moderne qui lui confie la réalisation d’exposition »jeunesse de maîtres », la première biennale de Paris.
Les années 60–Nommée conservateur du Musée de Saint –Denis en 1962, Colette Banaigs organise, entre autre, une importante exposition de l’œuvre de Paul Eluard. La rencontre décisive avec le peintre Matta, dont elle expose les grands formats en 1968, bouleverse sa pratique picturale alors marquée par le cubisme. Dorènavant, elle opte pour une poétique plus méditative et plus profonde où les espaces extérieur et physique se confondent. Autre rencontre déterminante avec Suzanne de Coninck qui l’encourage et accueille sa première exposition personnelle.
Les années 70–Période de grands formats, de grandes plages blanches et d’un grand dépouillement où les personnages sont comme rejetés sur les marges. Professeur au CNED, elle participe, au sein d’une équipe pluridisciplinaire, à la formation artistique des instituteurs.
Les années 80–Parenthèse consacrée à « l’Artelier » qu’elle crée et anime au sein du musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Publication des livres-jeux pour l’enfants tels «petits jeux arpiens»édit°Paris Musées-1987,”je joue avec Matisse »
Les années 90–Reprise de la pratique picturale qui s’oriente désormais vers un vocabulaire plastique, entre signes et figures, sobre mais expressif, imprégné par la créativité spontanée des enfants. Collages, inclusions diverses, formes allusives végétales, animales ou humaines envahissent l’espace de la toile. La palette des couleurs blanc, jaune, noir, ocre rouge, l’emploi de la terre et du sable rappellent l’esthétique des arts premiers. Colette Banaigs aspire désormais « au pouvoir émotionnel de la figure par la simplicité du signe »
Principales expositions personnelles et groupes
1965-66-67 Salon de l’Union des Arts Plastiques de Saint-Denis-Salon d’automne Paris
1970 Rencontre internationale de peinture d’Aix-les Bains – Galerie Reflets Lyon
1970/71/72 Galerie de Beaune Suzanne de Coninck Paris
1975/76 UNESCO féminine groupe dialogue
1983 Art expo New York
1985 Fondation C. Gulbenkian Lisbonne -UNESCO féminine groupe dialogue
1996 CREPS de Chatenay Malabry
1999 Galerie des Arches Paris – Château de Morsang sur Orge (rétrospective)
2000 Terres mémorables, opéra de Massy (Essonne)
2004 Rouge, centre culturel de Gandia / Espagne Georges Sand, interprétation, Musée de Châteauroux
2005 Société Total, Bruxelles/Belgique – France 2 émission « Thé ou Café »
2006 Galerie La Rotonde Yvan Blister, Paris -Galerie Gora, Montréal / Canada Galerie de Grancy, Lausanne / Suisse
2007 Ward Ness Gallery, New York
2008 Musée d’O, Tokyo / Japon
2010 Maison des Arts, Antony
2011 La Capitale Galerie, Paris
Salons
Figuration Critique, Salon d’Automne, Salon Grand et Jeun d’Aujourd’hui, Biennale des 109, Biennale Art-Essonne, Comparaisons, Art en Capitale, Mac 2000, Lineart /Gand
Extraits :
Ligne, figure et signe
« …la peinture revient à l’essence mme de sa nature : une surface de lignes, de signes et de couleurs. L’oeuvre ainsi réalisée fait appel à l’imagination du spectateur pour déceler, à travers ce jeu de formes et de couleurs, la figure qui lui révèle tout son sens.
Cheque tableau de Colette Banaigs est une énigme à décrypter. Elle utilise une alchimie de signes, de mixages de matières et de couleurs, tout en mélangeant abstraction et figuration. Ces « figures transitoire » suscitent notre réflexion… »Isabelle Roland
Le signe et la figure
« …Le talent souvent va de pair avec le caractère, Colette Banaigs n’en est pas dépourvue et son œuvre en témoigne. Une œuvre dense où les couleurs et la matière créent sur la toile un entrelacs de signes qu’il faut savoir décrypter, où le symbolisme n’est jamais très éloigné. Il faut laisser l’imagination errer et le tableau s’offre dans toute sa poésie. Les titres aident au voyage…
L’œuvre naît très souvent d’une opposition de tons : noir et rouge, noir et blanc, jaune et noir. Comme pour mieux marquer la frontière entre deux mondes, et l’opposition qui en résulte. Les tableaux de C. Banaigs attestent de la dualité de l’univers, le yin et yang en quelque sorte.
L’art de C. Banaigs n’est pas gratuit, et l’opposition du signe et de la figure donne aux tableaux des résonances savoureuses. Oui, les tableaux vibrent d’un mécanisme qui nous émeut (…) par poésie discrète et profonde. »
Ludovic Duhamel, Miroir de l’Art- N°12-2008