Bernard le Quellec

(1937-2020)

Bernard Le Quellec  (1937/ Pabu (Côtes-d’Armor)-2020/ Paris)

Sélection-expositions/repères :
1962        Salon Jeune peinture, Paris
1963         Salon-Jeune peinture, Paris, 3 Biennale internationale de Paris (prix Fénéon)
1964         Galerie Épona, Paris (prix du Dôme)
1966         Galerie Épona, Paris, Galerie Royal, Paris
1976-77   Galerie Madeleine Roig, Paris
1992         Galerie 51, Paris, Bibliothèque de Brest, Douarnenez
1993-96   Guingamp, St Brieuc
2000        Voûte de la Chapelle du Restmeur, Pabu
2003        Biennal de Saint Brieuc
2009        Fresque (Tempéra) de l’Église de Pabu, Église de Coadout, Côtes-d’Armor)
2010         La Capitale Galerie, Paris (Rétrospective) en permanence
2011-12    La foire de Gand/Belgique (La Capitale galerie)
2013         La Capitale Galerie, groupe expo
2014         La Capitale Galerie, exposition personnelle, Paris
2016         La Capitale Galerie, groupe expo
2019         La Capitale Galerie, exposition personnelle, Paris

2023     La Capitale Galerie, exposition personnelle, Paris

Extraits :
« Cela fait des années (des décennies) qu’il travaille les formes, les mouvements, les couleurs et les rythmes. À force, mine de rien, fidèle à quelques lignes directrices, méthodique et appliqué, il bâtit une œuvre. Oui, Bernard Le Quellec est un peintre, tout simplement.
L’œuvre s’ébauche dans les aquarelles et les gouaches qui, dans son atelier, par dizaines, s’amusent de ses tâtonnements et de ses surprises. Elle s’épanouit dans les huiles qui depuis si longtemps jalonnent son parcours, dans une recherche âpre, toujours recommencée, des secrets de la lumière, des phrasés des paysages, de la structure de la mer et des ports.

Sa peinture est rythmée, sa mer est cubiste. Huiles épaisses, matière généreuse. Tension. Énergie.
Mais il y a autre chose encore. Un autre domaine d’affection. En témoigne ces chantiers grandioses, peinture de voûtes de chapelles ou d’églises.
Comme l’extraordinaire plafond de l’église de Pabu (22), invraisemblable chantier, mené à tempera, où l’approche figurative se nourrit d’une influence résolument contemporaine. Une peinture du XXI siècle pour un chantier du Moyen Âge.
« Un bon tableau, écrit Charles Baudelaire, fidèle au rêve qui l’a enfanté, doit être produit comme un monde ».

C’est vrai de l’œuvre de Bernard Le Quellec. Une œuvre qui donne sens à une vie. Une œuvre qui mérite, incontestablement, que l’on s’y arrête. « Jean -Michel Le Boulanger

 Peindre… Pourquoi ?
“À cette question, Bernard Le Quellec répond tout simplement : « on peint parce que l’on a quelque chose à traduire… »
Cette traduction sera le moteur des œuvres, sans cesse revisitées, sous-tendues par un seul référent visuel : la nature… « Ne pas oublier la nature ! »

Trois critères guident le travail de Bernard Le Quellec : le respect de son temps, la sensibilité à ce qui nous entoure et la continuité.
De sa formation aux Arts appliqués, il a reçu le sens de rigueur, qui le fait passer avec aisance et talent du portrait dessiné au travail à tempera, des œuvres peintes sur toile aux fresques monumentales. C’est ainsi qu’entre 1999 et 2009, il décore à Pabu, le plafond de la chapelle Saint-Loup, puis la voûte de l’église paroissiale.

Comment passe-t-on de la ligne à la couleur ? Du dessin à la peinture ?
Cette question a été posée par tous les artistes et très peu, du Quattrocento à nos jours résolvent ce problème… Force est de constater que peu d’artistes concilient les deux manières de créer !
Or, c’est précisément cette capacité qui fait du travail de Bernard Le Qullec une œuvre hors du commun !

Cette habilité graphique et plastique porte chèque œuvre, singulière et familière à la fois Le déclic, face à l’œuvre de Bram van Velde, (« ça dégoulinait »), l’émotion générée par Nicolas de Staël ont été moteurs puis mis à distance afin qu’un langage clair se mette en place.
La matière est là, puissante, grave ou sensuelle, oscillant entre empâtements et frémissements, elle joue avec la lumière, elle contribue également à évacuer l’anecdote, suggérant, nuançant la composition et la couleur !

La rapporte à la matière picturale est physique (N’a-t-il pas mangé des couleurs lorsqu’il était nourrisson ?) Et bien que ce détail paraisse anecdotique, il n’en révèle pas moins un corps à corps avec la peinture qui se traduit fortement lorsque l’on subit le choc des couleurs

La composition, l’organisation sont au cœur des recherches et des préoccupations de l’artiste ; ces deux points ressortent avec force au sein des œuvres et l’équilibre qui en émane crée attirance et séduction grâce à un ultime lâcher-prise, une infime fragilité…
Le sujet est présent. Tétanisé par la mer, par sa mouvance, sensible à ses rythmes, à sa force Bernard Le Quellec restitue avec puissance et sensibilité sa singularité, son unicité.
Pour donner au sujet sa singularité, il construit, s’appuyant sur le thème (la mer, les bateaux, Venise…) puis crée des subtiles variations afin que la particularité du lieu apparaisse. La réalité est le point d’appui, certes, mais d’œuvre en œuvre, elle se décline…» Ni tout à fait la même, ni à fait une autre…» aurait dit Verlaine.

Traducteur de la nature, oui, sans aucun doute ! Porteur des grands courants picturaux, sa peinture n’est cependant pas plagiaire ; elle se teinte d’une mouvance permanente, d’un désir de perfection, d’une tension parfois entre grands et petits formats, d’une capacité intense à nuancer, suggérer, mener sur des chemins complexes sans être tortueux, élaborés sans être lassants, attirants et sensuels sans être racoleurs…
Une peinture et un artiste, véritables manifestes des états artistique actuel : non la peinture de chevalet n’est pas morte !” Maryse Lavocat 

 

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